« Avant quand je tombais c’était un gouffre sans fond dans lequel je dramatisais à fond sur toutes mes histoires.. Aujourd’hui il y a un socle, sur lequel je m’appuie . Je tombe encore un peu mais pas très profond et surtout je sais que je ne tombe pas « sans fin ». Les drames ont disparus. La dramatisation n’est plus nécessaire. Je me reconnais et je me considère. » Laure
Témoignage d’une cliente que j’ai accompagnée il y a quelques mois.
Un des buts (et résultat) de mes coachings c’est de vous décoller des histoires que vous vous racontez.
Dit comme ça, ça reste abstrait pour beaucoup d’entre vous.
Je vais tenter de clarifier.
On se raconte tous des histoires.
On vit tous, tous les jours, les deux pieds dans les histoires qu’on se raconte comme si c’était la réalité de tous…
On vit tous dans des réalités plus ou moins différentes.
Y a qu’à voir le contexte d’aujourd’hui.
On a tous nos idées, nos croyances, nos ressentis, nos visions, et nos illusions aussi sur ce qui se passe.
On a tous des lunettes différentes et qu’on le veuille ou non, la situation que l’on vit on la vit tous différemment.
C’est vrai pour le contexte et c’est vrai pour tout ce qu’on vit.
C’est vrai dans nos familles, c’est vrai dans nos couples, c’est vrai avec nos enfants.
Un couple : - « Il ne m’écoute pas, quand je lui parle il fait autre chose, je ne me sens pas respectée et j’arrête pas de lui dire mais ça ne change rien, il n’en a rien à faire de moi.. »
Rien de tout ça n’est VRAI.
La seule réalité factuelle est « quand je lui ai parlé de {…} il était en train de faire autre chose. »
Il ne m’écoute pas n’est pas vrai. Il n’en a rien à faire de moi n’est pas vrai.
J’ai besoin qu’il me regarde quand je lui parle est vrai. Je manque personnellement de reconnaissance et de considération et je lui demande de les avoir pour moi est vrai.
Arriver à poser ensemble : - « on se met d’accord pour vérifier que l’autre est dispo quand on a un truc important à dire en partageant notre besoin d’être écouté sur le sujet parce qu’on a envie de…..bla, bla, bla… Et on fait attention de ne pas démarrer nos films intérieurs et de ne pas les projeter sur l’autre et si on s’en rend compte on fait pause…
Et on sort du drame…
Et on arrête de (se) faire la guerre sur la base de nos histoires intérieures non réglées.
Nos histoires font le lit de nos vies.
Nos histoires sont le prolongement de nos blessures cachées.
Nos histoires sont les maux qui tentent de se dire quand les mots sont restés sous le tapis.
Ce sont nos histoires que l’on se raconte et que l’on se répète à longueur de temps sans même nous en rendre compte qui créent la vie par notre choix d’y croire et d’y répondre.
Chaque matin vous avez le choix du scénario que vous allez écrire.
Chaque instant vous avez le choix de garder le scénario tel qu’il se joue ou tel que vous le réécrivez à chaque instant.
À chaque instant, minute, seconde, vous avez le choix.
Du oui ou du non.
D’y croire ou de ne pas y croire.
À toutes les idées que vous vous racontez sans même vous en rendre compte.
La première chose à faire est d’appuyer sur pause pour arrêter le film.
Cessez les dialogues et respirez.
Et regardez où vous êtes.
Ce que vous êtes en train de dire, de faire ou de penser.
Et demandez-vous si c’est ok pour vous.
Si c’est un oui ou un non qui pointe le bout de son nez.
Et écoutez-le.
Écoutez-vous. En vérité.
Chaque instant vous avez l’opportunité de débusquer des histoires cachées qui tentent de se projeter sur le film de votre vie.
Observez-les.
Elles parlent de vos blessures.
De VOS blessures. De VOS douleurs cachées.
Il est temps d'aller les regarder?
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