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Ta place est unique... N’aies pas peur de l’occuper!.

Vaste sujet.

Et un énorme souvenir de ma formation qui me revient… Il y a 17 ans... J’ai longtemps répondu aux gens qu’on n’avait pas à prendre sa place parce que quoi qu’il arrive on est à la place qu’on est et si on y est c’est que c’est à cette place qu’on doit être!! Et que je ne peux pas prendre la place de quelqu’un d’autre, je ne peux donc être que à MA place. Oui mais…

Je me souviens d’une session lors de ma formation de Gestalt-thérapeute (au Hameau de l'Étoile, quels merveilleux souvenirs...)


C’était sur le thème « thérapie DE groupe ». La nuance est importante on n’était pas en thérapie EN groupe mais en thérapie DE groupe.

Le formateur nous demande de nous mettre debout et de PRENDRE notre place. Un coussin, une place. En gestalt on apprend l’importance des mots.

PRENDS. TA. PLACE.

Prendre fut bien le mot de cette expérience…


Je m’assoie (je me vois le faire vite pour ne pas avoir à me battre si jamais je n’ai pas la place que je veux rapidement ! ) entre 2 personnes que j’apprécie particulièrement et une des femmes du groupe, une copine de promo, se met devant moi et me dit, je veux m’asseoir là entre toi et Zoé (c’est un faux nom!). La consigne était de trouver sa place, la choisir, la prendre et peu importe les moyens…


J’AI SENTI EN MOI TELLEMENT DE CHOSES À CE MOMENT-LÀ!


J’ai senti la partie de moi qui allait dire « ah oui si tu veux ». La gentille qui ne veut pas faire de vagues et qui dit oui quand on lui demande quelque chose. Pour faire plaisir. Sans réfléchir. Sans se poser de questions sur ses vrais désirs.

Mais là en l’occurence ça n’engageait pas que moi, ça engageait aussi ma voisine.

Thérapie DE groupe!


À ce moment-là j’entends ma voisine donc, dire « NON, je veux rester à côté de Chrystèle ».

WOuah.. Leçon… Appréhension… Confrontation.


Je commence à sentir un malaise en moi et je dis à celle qui est debout : « Mets toi de l’autre côté ». « NON je veux être entre vous deux, c’est ma place! »


{Entre vous deux c’est MA place…. Ça me rappelle les enfants qui se collent entre leurs parents… Et des parents qui disent innocemment « mais oui, entre nous deux c’est ta place… » On est sur le même sujet mais ce sera pour un autre article!!}

Sa force d’affirmation me donne un mélange d’admiration et de malaise.


De mon élan premier à lui « CÉDER » la place (la mienne en l’occurence puisque j’y étais), au malaise du « non » de ma collègue et de la confrontation qui allait en découler, j’ai senti se pointer la colère.


Je m’en souviens comme si c’était hier. La moutarde commençait à me monter au nez pour de vrai pour cette fille qui voulait donc prendre MA place puisqu’on en était là.


J’ai essayé de lui proposer plusieurs solutions, sa réponse est restée la même. Elle n’a pas bougé d’un iota, debout devant moi, les mains sur les hanches, voulant que je m’en aille.

Pousse toi de là que je m’y colle. Elle était furieuse que je ne bouge pas. Que je ne cède pas.


{Je rappelle encore le contexte de FORMATION. Expérimentation consciente.}


Mon corps était en transe. J’étais partagée entre la colère, la peur, la gratitude (pour mes voisins qui me voulaient à côté d’eux! ), l’empathie, la compassion, l’envie de faire plaisir, l’envie de me cacher dans un trou de souris, l’envie de lui coller une droite, l’envie qu’elle dégage, l’envie qu’on prenne ma défense, l’envie qu’on m’aime, l’envie qu’on me dise rester...


Et la sensation très forte que c’était LE moment pour que JE décide de ce que JE voulais. Que JE décide de choisir et GARDER ma place.


Le formateur n’intervenait pas, la consigne étant que c’était au groupe de trouver sa solution afin que chacun prenne sa place… Il était trop fort!!

J’ai expérimenté ce jour-là dans mes tripes, ce que ça fait quand quelqu’un affirme haut et fort « tu es à MA place, vas t’en que je m’y mette… »


J’ai expérimenté ce jour-là dans mes tripes ce que ça fait de revendiquer sa place et de la tenir. Tenir la place que j’ai choisi.


Et moi de lui dire alors : « Cette place ne peut pas être la tienne puisque j’y suis. Trouve la tienne. Si tu prends celle-ci, je serais mal et tu l’auras obtenue par la force. Si tu restes sur ta position de victime, tu seras mal, parce que tu crois que je suis à ta place ce qui n’est pas posible. Il y a une place pour chacun d’entre nous ici. Une place où chacun de nous se sent bien. Peut-être que la tienne aujourd’hui est d’être debout à revendiquer une place qui n’est pas la tienne, encore et encore… Et qu’en faisant ça tu es certaine de ne pas trouver la place qui te correspond. Ta place n’est pas de prendre celle d’une autre. Ma place à moi n’est pas de te donner la mienne, elle est de la garder et de m’y sentir bien. Ma place à moi est de te regarder et te dire. Je reste. C’est ici ma place. »


Et pour ça , pour cette expérience, je la remercie encore pour la force qui a émergé ce jour là, dans ma capacité à choisir, prendre et garder la place qui est la mienne, celle où je suis bien.


Et toi? Comment c’est de te positionner pour ta place? Comment c’est quand quelqu’un veut prendre ta place (dans ton job, ta famille, ton couple…) As-tu trouvé la place où tu te sens bien? As-tu trouvé TA place?

J’ai mis au point un super programme pour t’accompagner à (re) prendre ta place. Conscience, confiance, affirmation, positionnement, puissance... Les maîtres mots de mon offre. Si ça t’intéresse les détails sont ici, on démarre le 11 mars :

https://www.chrystelepetiteau.com/prends-ta-place

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